Inter-CHU : Quoi ? Quand ? Combien ?

L’interCHU est une procédure permettant aux internes de changer de subdivision le temps d’un semestre.

Quand ?

A partir du 3ème semestre…

Combien de temps ? Combien de fois ?

L’accord est donné pour un semestre, mais les textes de loi vous autorisent à en effectuer 2 pendant votre internat. Il vous faut alors refaire une demande avec un nouveau dossier pour.

Exception pour les IMG qui partent 2 semestres dans les DOM TOM. Il est possible une fois sur place d’écourter le séjour mais le billet de retour sera à votre charge (l’aller-retour est pris en charge par l’hôpital sinon, tout comme pour les internes de spécialité partant eux pour un semestre)

Rémunération ?

Désormais, les internes en médecine, pharmacie et odontologie demeureront rémunérés par le CHU auxquels ils sont rattachés. C’est l’établissement d’accueil de l’interne qui percevra la dotation MERRI et qui remboursera le CHU de la totalité des émoluments.

Cela bouleverse la logique du cadre de l’inter-CHU qui voulait que le CHU de départ assumait la rémunération de l’interne quittant l’inter-région, en échange du retour d’expérience que l’interne allait procurer au CHU d’origine à  son retour.

Au sujet de postes en inter-CHU pour les semestres à venir, des établissements d’accueil nous opposent des restrictions inacceptables compte tenu de cette nouvelle règle.

Prenons l’exemple d’un centre hospitalier général qui a pour habitude d’accueillir deux internes en pharmacie. La venue d’un interne en inter-CHU le pousse à nous mettre en garde que cela se fera au détriment d’un des deux postes habituellement proposés aux internes locaux. Fait nouveau, que nous déplorons.

Dans ce cas de figure, nous attirons toute votre attention sur la gravité de ce problème. La position de la FNSIP est claire.

Tout d’abord, nous condamnons toute entrave aux possibilités d’inter-CHU. Le choix de l’interne de réaliser un inter-CHU est une démarche qui se fait de façon très anticipée et donc réfléchie ; les internes qui s’engagent le font dans la plupart des cas pour des impératifs de réalisation de maquette ou dans le but d’aller à la recherche d’un stage leur offrant un cadre de formation manquant dans leur inter-région d’origine.

Par ailleurs, la logique du nouveau financement doit savoir autoriser des exceptions. En d’autres termes, la T2A dicte ses contraintes sur le financement de la rémunération des internes : l’interne produit des soins directement créateurs de recettes ou générateurs d’économies pour l’hôpital et c’est de plus en plus à ces conditions que les affaires médicales ouvrent des postes. Cela n’est pas acceptable. Le financement MERRI ne fait pas tout, les ressources complémentaires pour accueillir un interne peuvent en effet provenir de sa propension à générer des recettes, mais pourtant, la formation des futurs professionnels de santé est belle et bien une mission de service public et un investissement nécessaire qui ne peuvent se soumettre à la logique de la T2A.

L’inter-CHU doit être considéré comme un investissement à long terme de la part des établissements : une situation particulière qui n’occasionne pas de rentabilité sur un plan comptable à court terme mais qui est une promesse pour l’avenir, la promesse de disposer dans l’avenir de praticiens formés et compétents, ou l’acquisition pour une équipe d’une technique nouvelle qu’elle ne maitrise pas encore. C’est l’occasion pour l’interne de venir en supplément de l’effectif habituel des internes et de pouvoir se consacrer à une activité précise. Enfin, nous tenons à souligner que l’effort que nous demandons ne concerne qu’un nombre très limité d’internes et garde donc des proportions raisonnables.

Dans sa lettre du 26 novembre 2009, la DGOS demande aux directeurs des ex-DRASS que soit mise en œuvre une politique afin de privilégier la mobilité inter-CHU des internes. Nous adhérons totalement à cette incitation et demandons que les moyens mis en œuvre soient adaptés à cet objectif.

Enfin, il est intéressant de se placer dans le futur : en effet, les projets de décret visant à modifier les textes régissant l’internat s’orientent vers la possibilité d’effectuer trois stages en inter-CHU dont deux à l’étranger, soit une possibilité d’un semestre de plus par rapport à l’état actuel des choses. Ces arguments concordent avec la nécessité de trouver des solutions budgétaires afin de permettre ces stages hors inter-région.

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