DESARMIR : Les jeunes Anesthésistes-Réanimateurs demandent des éclaircissements

8 décembre 2016ActualitésCo-DES AR/MIR

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L’AJAR se réjouit de la reconnaissance apportée à la Réanimation médicale par la création du co-DES AR/MIR et le cursus spécialisé.
Nous avons suivi patiemment toutes les étapes de la réforme et fournissons un travail sur la maquette qui inclut pleinement la formation initiale des deux spécialités (AR et MIR), tout en respectant les spécificités propres à la Réanimation médicale.

Il y a quelques semaines une partie des responsables du futur cursus MIR, anciennement DESC de Réanimation médicale, a proposé un nombre excessivement important, de façon coordonnée au niveau national, de postes d’internes de MIR pour la rentrée prochaine. De simples calculs portant sur le nombre d’inscrits au DESC de Réanimation médicale, sur le nombre de postes de praticiens dans les Réanimations médicales et polyvalentes, ainsi que sur la démographie médicale de la spécialité suffisent à déterminer une fourchette raisonnable des besoins. Les estimations consensuelles sont de l’ordre de 25 à 30% des chiffres annoncés.

Par ailleurs, quiconque s’est déjà plongé dans les débats et l’organisation de nos maquettes respectives connait le jeu politique qui sous-tend la plupart des décisions qui s’y rapportent. Chacun sait les tensions entretenues depuis de nombreuses années par un nombre réduit d’universitaires qui ne représentent que leur services.

Il est important de souligner qu’il ne s’agit pas d’un problème démographique pour l’Anesthésie-Réanimation. Le nombre de postes d’internes d’AR est et restera préservé. Mais un nombre surévalué d’internes de MIR priverait de facto les internes d’AR de de terrains de stage et de post internat dans les services de Réanimation (médicales et polyvalentes) puisque les internes de MIR n’auront d’autres options à la sortie que ces points de chutes.

L’AJAR se réjouit que partout pour le moment, les services de Réanimation médicales et polyvalentes intègrent des Anesthésistes-Réanimateurs, le travail commun de spécialistes issus de parcours différents est une richesse que nous souhaitons justement conserver.

Avec toute la bonne volonté du monde et l’optimisme débordant qui caractérisent pourtant les jeunes Anesthésistes-Réanimateurs, il nous est impossible de voir dans les propositions de postes d’internes de MIR autre chose qu’une nouvelle manoeuvre politique. L’AJAR n’a pas vocation à participer à des débats stériles et des querelles d’égo, mais uniquement à la préservation de l’attractivité et de la qualité la formation en Anesthésie-Réanimation.

Enfin il faut souligner que la totalité de la communauté universitaire d’Anesthésie-Réanimation a manifesté la même surprise, la même incompréhension et son aversion pour ces manoeuvres d’une autre époque. L’ensemble des médecins seniors de la spécialité a déjà lancé une alerte à ce sujet par l’intermédiaire du syndicat majoritaire hospitalier en date du 4 novembre dernier. Il ne s’agit donc pas d’un feu de paille isolé, mais bien d’une levée de bouclier massive.

Afin d’apaiser les tensions liées à cet épineux dossier, il semble que l’attitude la plus raisonnable soit maintenant de se tourner vers les responsables de la section MIR pour demander des éclaircissements.

L’AJAR

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